Lady, ma vie de chienne
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Ce roman dérangeant se veut une allégorie "sur la liberté, la responsabilité, la sexualité et la vie en général" mais, et tristement, il en est aussi une sur l'itinérance juvénile et la délinquance et en trace un portrait juste, cru, parfois à la limite du pervers et difficile à lire. Sandra a une adolescence perturbée. Elle consomme alcool, drogue et relations sexuelles goulûment, selon sa famille, et avec peu de discernement. Elle vit avec sa mère (divorcée et dépassée par les agissements de sa fille), son frère et sa soeur dans une ville industrielle de Grande-Bretagne. Un jour, lors d'une échauffourée avec un garçon, Sandra heurte un clochard. C'est Terry, un alcoolique connu des environs. Il se fâche, la traite de chienne et la transforme en bâtarde. C'est ici que débute sa deuxième vie, celle de Lady la chienne. Déambulant de terrains vagues en trous miteux, elle vivra, courra, reniflera, grognera, s'accouplera et agira sans retenue et sans loi comme ses congénères, une meute de chiens, guidée par son flair, déchirée entre ses pulsions bestiales et ses souvenirs humains, avec comme maître Terry, cet homme brisé qui détruit sa vie. Dans une dernière tentative de réconciliation avec sa famille, maladroite, mal comprise une fois de plus, Sandra rejettera tout ce qui la rendait humaine, choisissant la vie de dehors: "Sentir la vie et la mort entre ses crocs, copuler, chasser, puis disparaître dans une gerbe de sang sous les roues d'un camion." (p. 236).
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