Six tranches de vie d'Itamar, un petit rouquin rêveur que l'on suit dans le quotidien qu'il partage avec sa maman et, surtout, son papa et grand complice avec lequel il a fondé la société secrète Itapapa (un mélange de leurs deux noms) ayant pour devise "les braves boivent du jus de betterave" (p. 45). Au fil des pages, on suit donc le bambin alors qu'il vainc sa phobie des lapins en rencontrant l'un d'entre eux, qu'il s'interroge sur les pouvoirs d'un chapeau soi-disant magique sous l'effet duquel son papa se transforme en de multiples animaux, qu'il confronte le démon bleu qui hante ses rêves, qu'il découvre le fonctionnement de la poste en devenant lui-même une lettre, qu'il entre dans un tableau qui orne sa chambre pour aider une lionne à retrouver son petit ou encore qu'il prend son bain en s'amusant à imaginer de ce à quoi pourrait ressembler le petit frère qui grandit dans le ventre de sa maman. [SDM].

Un bouquet plein de fraîcheur, d'humour et de tendresse qui nous entraîne dans l'univers poétique et fantasmagorique d'un bambin, dont les jeux et rêveries sont volontiers partagés par son papa très présent qui l'accompagne avec douceur dans sa croissance et son doux apprentissage de la vie. L'amour filial imprègne ces histoires, rédigées d'une plume très soignée, auxquelles répondent d'expressifs dessins et collages naïfs. Bien qu'une brève référence soit faite à Jérusalem, le contexte social n'est jamais développé et l'ensemble est porté par des thématiques universelles qui égaieront sans peine l'heure du coucher des enfants des sociétés occidentales. [SDM].